Les enfants du don, MMI WORKSHOP

En France, des dizaines de milliers de personnes sont nées par Insémination Artificielle avec Donneur anonyme (IAD). Il est impossible de connaître le nombre de naissances précises ayant eu recours à un donneur. Dans les années 90, le monde médical ainsi que les parents ont commencé à libérer la parole sur la Procréation Médicalement Assistée (PMA) avec tiers Donneur. Le tabou persiste encore aujourd’hui, de nombreuses personnes ne sont pas au courant de leur mode de conception. 

« J’ai perdu ma mère à sept ans et mon père à vingt-cinq. A mes trente-trois ans, je trouve un écrit dans l’ancienne maison de mes parents. Je suis un enfant du don. Je ne pourrai jamais connaître leur parcours, la façon dont ils l’ont vécu et leur montrer ma reconnaissance. Ils sont partis, avec, sur les épaules, le poids de ce lourd secret. »

Alexandre

« J’aimerai que, dans quelques années, le fait d’avoir recours à un don de gamètes soit aussi normalisé et accepté que de naître de manière naturelle, ou que d’avoir recours à l’adoption en cas d’infertilité. Que l’on ne ressente plus de gêne face à cette conception particulière, que les pères et les mères soient fiers de ce qu’ils ont accompli : le plus beau geste d’amour, celui de faire fi de la génétique et d’aimer, d’élever, cet être qui est leur enfant à part entière. Je suis fière de mes parents, pour qui cette histoire familiale n’est enfin plus un tabou. »

Camille

Témoignage vidéo de Camille - 5 min

Témoignage vidéo de Camille - 5 min

« C’est autour de l’âge de dix ans que j ai commencé à observer les ressemblances physiques avec mon père. Nous sommes assez différent, il est petit et a les cheveux roux. Moi, je suis grand et coiffé de cheveux châtain. Pourtant, ce que je retiens quand je le vois, ce sont nos ressemblances, nos valeurs humaines et nos passions communes. »

Clément

2020

« Je fais partie de cette génération bercée dans le secret. Ma famille ne s’intéresse pas vraiment à mes recherches. Je me sens seule dans cette aventure.

Je passe beaucoup de temps à faire des recherches de généalogie génétique pour en savoir plus sur mon donneur. Je ne comprends pas les traits de mon visage. Il m’arrive de croiser des gens en me demandant s’ils font partie de ma famille biologique ou pas. Ces questions existentielles m’empêchent de profiter pleinement du présent. J’aimerais recevoir des réponses concrètes. »

 2021

« Mon donneur m’a écrit une belle lettre et désormais, nous correspondons ensemble. Cela me semble extraordinaire. Je me sens aussi plus sereine. Une page s’est tournée, je me considère très chanceuse ! L’aventure continue. »

Mélanie

« Apprendre à l’âge de 30 ans que l’on a été conçu par don est une épreuve bouleversante. L’apprendre alors qu’on est soi même parent est une épreuve supplémentaire.

C’est le fondement de la transmission qui trébuche.

Devenir père de mon troisième enfant, mon Alice, après la révélation du secret, fut une histoire profondément différente de celle vécue pour mes aînés. »

Vincent

« En juillet 1979, quand ma copine m’a annoncé qu’elle était enceinte, j’ai connu une joie immense. J’ai eu envie d’offrir ce bonheur à d’autres hommes, fertiles. J’ai donné du sperme au CECOS de Villejuif, par simple solidarité. 

Maintenant que j’ai appris que des jeunes sont à la recherche de leurs origines, je souhaite leur apporter mon soutien, tout naturellement. »

Frédéric

Témoignages vidéo d'Alexia - 30min

Témoignages vidéo d'Alexia - 30min

Témoignage audio d'Isabelle : "Lettre au donneur de ma fille"